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3 septembre 2021 5 03 /09 /septembre /2021 17:27


"Les barbares d'aujourd'hui sont les les civilisés de demain" disait Michel Onfray..  On l'a constaté durant l'Histoire, depuis la chute de l'empire Romain la barbarie a toujours été une constante mais elle a souvent changé de camp. La barbarie et la civilisation sont aussi intimement liés. Ceux qui ont construit le pont du Gard et le Colisée ne plantaient pas leurs épées dans l'eau lors de leurs conquêtes et de leurs répressions. Ils ne donnaient pas non plus dans la nuance lorsqu'ils se divertissaient de voir pourfendre à coup d'épée des gladiateurs ou dévorer des hommes et des femmes par des lions. L'Europe si avancée dans la connaissance scientifique, l'Europe qui a donné Einstein et Mozart, Voltaire et Rousseau, le chemin de fer et l'avion n'a t elle pas connu  Nuit et Brouillard, sans parler même de sa domination brutale de presque l'humanité entière. N'a t elle pas pratiqué aussi l'esclavage sur une immense échelle? 
 Le mot "barbare" a plusieurs sens. Le sens historique qui consiste à décrire une société ne possédant pas d'écriture et dont le commandement suprême est suffisamment visible et proche des citoyens ordinaires. Par opposition, la civilisation, pour faire simple est une société complexe dotée d'écriture, aux citoyens multifonctionnels et dont les détenteurs du pouvoir sont loin derrière l'horizon, invisibles du citoyen lambda. 
Il y a aussi le barbare, l'homme qui commet des actes de barbarie, dans toutes nos sociétés policées et pacifiées à l'extrême il reste des hommes qui se moquent de la paix et de l'ordre social. Ils volent, ils violent, ils tuent quel que soit le régime pénal, ils ne croient pas en leur vulnérabilité, rendant même la peine de mort inefficace en tant que déterrant. Ce sont des animaux prédateurs totalement narcissiques, incapables de se projeter dans les autres et dans le futur. Ils sont très minoritaires mais extrêmement dangereux et conditionnent le régime pour tous par leur simple présence. Plus le système judiciaire est laxiste, plus ils prospèrent. C'est une constante. Il y a les barbares sous contrôle, infiniment plus nombreux, qu'on ne détecte pas durant  les beaux jours, qui ne laissent rien paraitre, qui travaillent et élèvent des enfants mais qui donneront libre cours à leurs haines, à leurs cupidité, à leurs instincts dès que la situation le permettra, ils se rangeront alors du coté du moindre risque et profiteront d'un effondrement de la normalité: guerre civile, régime dictatorial... Il existe évidemment des sociétés entières de barbares comme les gangs et les mafias, toujours au sein de nos société démocratiques.

Que dire alors des phénomènes comme Daesh et le Taliban? Quand la religion s'en mêle alors on perd même le sens de la réalité. On est convaincu de son bon droit. Dieu est avec nous. Les barbares ce sont les Autres: Ces peuples blonds qui s'enivrent d'alcool, de drogues, aux femmes bruyantes et vocales qui montrent leurs cuisses. Ces peuples qui ont tué Dieu et qui ne croient qu'en eux mêmes. Ces peuples qui nous ont dominés, nous ont imposé leurs valeurs impies pendant 130 ans. Ces peuples qui croient nous terroriser avec leurs avions de guerre et leurs bombes atomiques. Ces peuples qui nous volent notre pétrole et nos richesse minières. Ces peuples faibles, démilitarisés, infantilisés et efféminés qui ne vivent que pour leur confort, pour s'amuser, qui s'exposent nus sur nos plages, qui ont peur de la mort, qui ne sont même plus capables de défendre leur démocratie, leurs valeurs, leurs territoires. Ces peuples dont les hommes veulent devenir des femmes et les femmes des hommes. Nous ont les tuera et on remplacera leur société décadente par la nôtre, dans 30 ans, dans 50 ans ils vivront en dhimmitude: c'est nous qui piloterons leurs avions, qui conduirons leurs chars. Ils nous donneront tout. Ils nous apprendront par ce qu'ils auront peur de mourir. Alors nous cesserons de tuer. Nous développerons notre société, nous citerons les poétes Sassanides dans nos écoles, nous enseignerons les mathématiques et la physique dans des classes silencieuses et disciplinées comme le faisaient nos lointains ancêtre Arabes et Perses. 
Un scénario à la Houellebecq? Peut être bien. Tous les signes de notre décadence sont maintenant bien visibles. Nous sommes entrés en décadence en 1940. Les "petits hommes jaunes" que nous regardions de haut ont pris nos colonies les doigts dans le nez. Depuis on a vu en mondiovision la chute spectaculaire de Saigon et la prise de Kabul par les Barbus. Nos missiles de croisière et nos bombes à laser n'ont rien empêché. La barbarie n'est jamais loin sous le vernis de civilisation. La paix, la démocratie sont un positionnement dynamique: Il faut y travailler constamment, parfois se battre. Nos grand-parents l'ont fait: nous avons profité du résultat pendant les Trente Glorieuses. Sous couvert d'humanisme, de mondialisme, d'angélisme nous avons peur. Nous ne savons plus nous battre pour défendre notre pré carré. Nous avons perdu le sens de la réalité historique. Nous focalisons à tort ou à raison sur le changement climatique, autre occasion de nous adonner à notre passion de l'auto-flagellation. On culpabilise, on sanglotte. On se drape de valeurs vertueuses et on laisse courir les criminels. On se plante la tête dans le sable et on laisse marcher vers nous les conquérants. 
Excusez moi, c'est l'heure de l'Apéro...

 

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